Il est rare de trouver un homme qui soit prêt à dévoiler son âme aux regards du public, exposant non seulement ses actes secrets accomplis derrière des portes fermées, mais confessant ses craintes les plus intimes, ses frustrations, sa convoitise, ses ambitions.
Arthur Katz, un fils d’Israël, est un de ces hommes-là. Le réalisme sans pitié de Katz à la recherche de la réalité et de son identité personnelle, l’a conduit du Bar Mitzvah au marxisme idéaliste, puis à l’athéisme existentiel des hommes de notre temps et, en fin de compte, inévitablement, à la faillite et au désespoir. Ce cheminement l’a amené à une confrontation avec l’absolu impitoyable de la Vérité révélée. L’engagement qu’il a pris de servir cette Vérité a provoqué des changements radicaux dans le tréfonds de sa personnalité.
Carl Jung, le grand psychiatre suisse a dit : « Ce n’est pas de nos désirs seulement ou des exigences de nos idéaux, mais de la nécessité et de l’angoisse que jaillissent de nouvelles formes de vie … Toute créativité dans le domaine du spirituel et toute avance dans le domaine psychique sont le fruit d’un état de souffrance de l’âme.
Arthur Katz, par un cheminement de cet ordre a trouvé un sens à sa vie et nous voyons « cette nouvelle forme de vie » se dessiner peu à peu au cours des pages de cette odyssée qu’il a réellement vécue. Seuls quelques noms ont été changés, les événements sont authentiques.
Ben Israël
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L’Odyssée d’un Juif de notre temps.
Professeur de philosophie, l’auteur abandonne tout et part sur la route. Il trouvera Dieu sur son chemin.
Poids | 0,22 kg |
---|---|
Dimensions | 12 × 18 cm |
Auteur |
Arthur KATZ |
Nombre de pages |
227 |
Format |
120*180 |
ISBN |
978-2-88027-107-7 |
Date de 1ère parution |
octobre 1982 |
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Environ une semaine après mon arrivée, j'ai attrapé la jaunisse et j'ai passé quinze jours à l'Hôpital italien, aux frais de la communauté juive du Caire, pour me remettre de cette maladie qui était, en réalité, une hépatite virale. Jamais je ne me suis senti aussi près de la mort. Pendant plusieurs jours j'ai été inconscient, incapable de prendre de la nourriture, brûlant de fièvre. Je me souviens d'être revenu à moi, d'avoir regardé ma montre automatique et d'avoir constaté qu'elle s'était arrêtée. Peut-être que ce repos forcé m'a été bénéfique, me permettant d'échapper momentanément au rythme quotidien du temps. J'ai pu, tout à loisir, rêver, lire ou dormir comme bon me semblait.
Étant donné que j'étais dans un hôpital tenu par des sœurs catholiques, je m'attendais à recevoir la visite du prêtre, car j'espérais qu'il m'expliquerait le Nouveau Testament et répondrait aux innombrables questions que je me pose concernant les contradictions apparentes de ce livre. Il est bien venu me voir, mais il a été très évasif quand j'ai essayé de le faire entrer dans une conversation sur les choses de Dieu, et finalement j'en ai conclu qu'il ne désirait pas parler sur ce sujet. C'est bien dommage ! car beaucoup de mes questions attendent encore un éclaircissement. Je ne comprends pas un Messie qui dit : «Laisse les morts ensevelir leurs morts.» Cela semble dur et contradictoire, comme tant d'autres passages. Que de points encore inexpliqués ! Pourtant je suis confiant, ayant la conviction que je rencontrerai un jour celui qui me donnera les réponses pouvant satisfaire les aspirations profondes de mon âme.
Joe et George ont été touchants. Joe est très religieux. C'est le fils très rangé, sérieux et responsable, qui dirige la famille et fait marcher leur petit commerce. Sa religion est plus centrée sur le rite et les coutumes que sur les préoccupations spirituelles. On parle de lui comme d'un bon Juif parce qu'il sait par cœur tout ce qui se fait et se dit lors des différents services religieux. Bien qu'il soit un homme bon, loyal et dévoué aux intérêts du musée, il ne fait preuve d'aucune sensibilité ni de sentiments moraux très développés. Lorsque nous sommes partis d'Assouan, il m'a intimé l'ordre de ne laisser entrer personne dans le compartiment quand le train s'arrêterait à Louxor ; il y avait pourtant des places disponibles. Je lui ai demandé comment il aurait réagi si on nous avait refusé un siège, quand nous avons fait ce voyage épuisant, en revenant du sud au travers du désert. Il m'a répondu : «Chacun pour soi !» Plus tard, j'ai soulevé ce point dans la conversation avec d'autres Juifs qui nous accompagnaient. A mon avis, un bon Juif doit faire une place aux autres et un bon chrétien doit éventuellement leur céder sa place. Ils ont trouvé cette idée très amusante !
George, le Grec, manifeste bruyamment ses sentiments et ses émotions. Au sein du groupe, il joue un rôle très spécial. C'est le photographe enthousiaste, l'homme qui aime à se faire prier et qui, pour des peccadilles, entre dans de violentes discussions. Pourtant, on l'aime bien, comme une espèce de mascotte un peu encombrante. Aujourd'hui, nous avons abordé le sujet de la mort. Il a aussitôt parlé de lui-même en se dévalorisant complètement, tout en s'apitoyant sur son sort. J'ai de la sympathie pour ces deux garçons, et je suis reconnaissant de leur aide.
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