Le meilleur conseiller

Chapitre 1

Le meilleur conseiller du monde

La vie n’est pas facile. Nous n’y faisons qu’un seul tour et, pour la plupart d’entre nous, cela ne ressemble pas à un tour de manège mais plutôt à une route difficile et pleine de bosses.

Nous sommes assaillis de problèmes qui nous dépriment. Des problèmes mineurs, mais parfois aussi des problèmes très graves. Beaucoup d’entre eux ne semblent jamais devoir s’en aller. À peine avons-nous surmonté un obstacle qu’alors un autre surgit devant nous comme un ouragan. Bien souvent, les problèmes s’entassent et l’inquiétude qu’ils suscitent en nous mine nos forces et notre créativité. Ils s’accumulent pour tout à coup faire surface en même temps. Alors la panique s’empare de nous et nous nous demandons combien nous pourrons encore supporter. Nous sommes à peu près capables de gérer un seul problème à la fois si nous concentrons toute notre énergie à le résoudre. Mais trop souvent cette énergie se dissipe à cause d’autres problèmes qui surgissent tous en même temps. Il est difficile de garder la tête hors de l’eau lors des moments de difficultés financières. Nos propres problèmes de santé, ou bien ceux de nos bien-aimés, nous rendent anxieux. Nos projets, si soigneusement élaborés, tombent à l’eau à cause d’une erreur ou de l’insouciance humaine. Des contretemps surviennent au travail comme à la maison. Ensuite, comme si le fait de garder avec peine la tête hors de l’eau ne suffisait pas, chaque fois que nous allumons la télévision, nous subissons la tension de problèmes encore plus grands liés à la violence, au racisme et à la misère humaine.

Nous ne cessons d’attendre le moment où tous nos problèmes seront derrière nous afin de pouvoir réellement commencer à vivre. Ce temps n’arrive cependant jamais. L’étoffe de la vie inclut le fait de savoir faire face aux problèmes pour les résoudre, d’apprendre et de grandir à travers eux. Qui peut nous aider à surmonter la liste apparemment sans fin de nos problèmes ?

Notre besoin urgent : qui peut nous aider ?

Beaucoup de nos plus grands problèmes concernent les gens. Bien souvent leur besoin de s’affirmer et d’être encouragés semble insatiable. Certains se blessent facilement, d’autres encore ont besoin d’être reconnus. Nous connaissons tous la douleur atroce d’être mal compris par ceux que nous aimons ou par des amis que nous essayons d’aider.

La communication est l’un des défis fondamentaux du mariage. Une femme a dit un jour à son mari : « Nous nous croisons comme des bateaux dans la nuit. Tu dis que tu comprends ce que je suis en train de dire, mais ce que tu penses entendre n’est pas ce que je suis en train de dire ! ».

Élever des enfants pour qu’ils deviennent des adultes matures ayant de l’amour-propre est un appel impressionnant. Cela signifie d’avoir à surmonter les crises relatives à la discipline, à la rébellion et à l’angoisse. La rivalité entre frères et sœurs fait que beaucoup de familles vivent dans un état d’énervement perpétuel, même après que les enfants soient devenus des adultes.

Même dans les meilleures familles il existe parfois des tensions lorsque les parents, une fois devenus âgés, doivent être pris en charge par leurs enfants adultes. Lors de ces périodes difficiles où la santé décline, ils ont de plus en plus besoin de soins, d’attention et de temps. Au travail, il nous arrive d’attribuer la plupart de nos problèmes à quelqu’un que nous soupçonnons d’en être la cause. La communication alors s’effondre, ainsi que le bon fonctionnement. J’ai rencontré un chef de bureau qui, à la fin d’une journée stressante, s’est exclamé : « Les gens et les ordinateurs ! Je suis prêt à les jeter tous par la fenêtre ! ».

Parmi nos amis, nous connaissons tous des gens qui parfois nous disent : « Qu’est-ce que tu as fait pour moi ces temps-ci ? » Ensuite, il y a ceux qui affrontent de réelles difficultés et que nous désirons ardemment aider à supporter les fardeaux qui les oppressent. Ce serait magnifique si nous pouvions répondre aux besoins de tous !

Dans l’église, il y a des moments où nos frères et sœurs nous énervent. Chaque église possède son lot de personnes difficiles, désirant être servies plutôt que servir. Ce sont très souvent des besoins d’amour-propre inassouvis qui se trouvent être au cœur de nombre de disputes et qui empêchent l’église d’être la communauté bien-aimée voulue par Jésus.

Nous aimerions être capables de deviner ce que pensent les autres, de comprendre leurs sentiments d’insécurité et savoir quoi leur dire et que faire. Rien que de vouloir préserver nos relations avec les autres demande un travail à plein temps, il faut même y consacrer des heures supplémentaires presque chaque jour, voire même bien souvent des nuits entières. Nous nous demandons souvent si nous avons les qualités requises pour nous occuper des gens nécessiteux, exigeants et frustrants. La plupart du temps, nous sommes persuadés de ne pas avoir la patience et l’endurance nécessaires.